Adapter à la perte d'autonomie
Adapter son logement à la perte d'autonomie
Sommaire
Perte d'autonomie : définition et évaluation
- Différence entre perte d'autonomie et handicap
- Comment s'évalue la perte d'autonomie ?
- Qui évalue la perte d'autonomie ?
Comment aménager son logement ?
- Limiter les déplacements inutiles
- Améliorer la circulation dans le logement
- Sécuriser l’habitation
- Dormir sereinement
- Faciliter l’utilisation des équipements
Exemples de projets d’adaptation accompagnés par AMELIO et son partenaire SOLIHA

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Un seul numéro : 03 20 21 27 77 (prix d’un appel local).
En vieillissant, pendant une maladie ou après un accident, certains gestes peuvent devenir de plus en plus difficiles à réaliser seuls. On parle alors de perte d'autonomie.
Dès lors, il devient nécessaire d’adapter le quotidien et le logement de votre proche à la situation, afin de préserver sa qualité de vie.
Adapter un logement est une option qui facilite le maintien à domicile : le bien-être est préservé, les risques d'accidents sont réduits et le travail du personnel soignant ou des aidants est facilité.
AMELIO accompagne les projets d’adaptation du logement à la perte d’autonomie grâce à ses conseils neutres, gratuits et indépendants.
Réussissez votre projet d'adaptation grâce à nos conseils :
- comment évaluer la perte d'autonomie d’un proche (seul ou avec l'aide d'un professionnel) ;
- quels sont les travaux envisageables pour adapter le logement en fonction de ses besoins ;
- comment faire si la personne est locataire ;
- quelles sont les aides mobilisables ;
- quels sont les professionnels, comme AMELIO, qui proposent des conseils et un accompagnement sur le sujet.
Pour toute question complémentaire, contactez-nous au 03 20 21 27 77 (prix d'un appel local).
Perte d'autonomie : définition et évaluation
La perte d'autonomie se caractérise par la nécessité pour une personne de disposer d'une aide matérielle ou humaine pour effectuer des tâches courantes : se lever du lit, faire la cuisine, monter un escalier, faire le ménage…
Différence entre perte d'autonomie et handicap
On distingue deux types de dépendance :
- Celle liée au vieillissement, qui peut apparaître progressivement ou brutalement (suite à une chute par exemple).
- Celle liée au handicap.
En France, les pouvoirs publics considèrent que la dépendance liée au vieillissement ne concerne que les personnes âgées de plus de 60 ans. En dessous, la perte d'autonomie peut être reconnue auprès des instances médico-sociales au titre du handicap.
Cette distinction est importante, car elle conditionne les aides auxquelles votre proche est éligible et les structures auprès de qui les solliciter.
Pour aller plus loin
Dans cet article, nous ne traitons que la question de la dépendance liée au vieillissement.
Pour celle liée au handicap, reportez-vous à notre article « Adapter son logement au handicap ».
Comment s'évalue la perte d'autonomie ?
La perte d'autonomie peut se matérialiser de multiples façons :
- difficulté à saisir des objets,
- altération de l'humeur,
- grande fatigue,
- difficulté à se lever ou à se déplacer,
- perte de poids significative,
- problèmes de mémoire,
- manque d'hygiène…
Pour la mesurer, il faut commencer par distinguer ce qui relève d'une évolution normale de ce qui est anormal.
Par exemple, il n'est pas anormal pour une personne âgée de perdre du poids, car elle a souvent moins d'appétit. En revanche, si la perte de poids est soudaine ou excessive, cela peut être lié à une perte d'autonomie : difficulté à faire les courses ou à cuisiner, oubli de manger…
Cela permet de mieux définir les adaptations nécessaires dans le logement et l'urgence à les mettre en place.
De plus, il existe différents degrés de dépendance : du simple besoin d'aide ponctuel à la dépendance la plus complète.
Pour évaluer le niveau de perte d'autonomie d'une personne, le personnel médico-social utilise la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique et Groupe Iso Ressources).
Cette grille est composée de 17 rubriques, chacune étant cotée A, B ou C :
- A : actes réalisés intégralement seul, spontanément et correctement ;
- B : actes accomplis seul, mais qui ne sont pas spontanément et/ou correctement effectués, et/ou qui ne le sont que partiellement ;
- C : actes qui ne sont pas accomplis seul.
Les actes évalués sont variés : communication, repérage dans le temps, hygiène, alimentation, déplacement, usage du téléphone, gestion du budget…
La grille AGGIR permet de déterminer ce que l'on appelle un GIR (Groupe Iso-ressource). Il s'agit d'un classement de 1 à 6 qui détermine le degré de dépendance de la personne.
Le GIR 1 est le niveau le plus fort (personne confinée au lit) et le GIR 6 le plus faible (personne autonome nécessitant une aide ponctuelle pour certaines tâches ménagères).
Il est important car il détermine les aides qui peuvent lui être allouées ainsi que leur montant.
Pour aller plus loin
Le site gouvernemental « Pour les personnes âgées » détaille de manière exhaustive la grille AGGIR ainsi que les différents GIR.
Qui évalue la perte d'autonomie ?
Le GIR est déterminé par l'équipe médico-sociale du département, de la caisse de retraite ou par le médecin traitant.
Il est toutefois possible de réaliser une première évaluation grâce aux quatre questions suivantes
- Est-ce que votre proche arrive à se lever seul (même avec difficulté) ?
- Est-ce qu’il est capable de s'habiller seul (même avec difficulté) ?
- Est-ce qu’il peut faire sa toilette seul (même avec difficulté) ?
- Est-ce qu’il est apte à manger seul (même avec difficulté) ?
Celle-ci n'a pas de valeur officielle, mais elle permet d’identifier l’interlocuteur adapté :
- Si vous avez répondu « Non » deux fois ou plus à ces questions, vous pouvez contacter le département du Nord au 03 59 73 73 73 pour faire connaître la situation de votre proche.
- Si vous répondez « Oui » trois fois ou plus à ces quatre questions, c'est sa caisse de retraite que vous devez contacter.
Quel que soit le degré de dépendance de la personne, il est également possible de contacter AMELIO au 03 20 21 27 77 (prix d'un appel local).
Après étude de la demande, un professionnel habilité se déplace au domicile de votre proche pour affiner l'évaluation et déterminer son GIR.
Lors de sa visite, il va prendre en compte ses souhaits et les difficultés rencontrées, afin de proposer un plan d’aide et d'aménagement de son habitat.
Son analyse tient compte du mode de vie, de l’habitation, de l’entourage ou encore des aides qu’il touche déjà. L'évaluation se fait donc nécessairement dans sa résidence principale.
Bon à savoir
En tant que service public, AMELIO propose un accompagnement totalement gratuit et neutre, sous réserve d’éligibilité.
Cela inclut les diagnostics ainsi que l’élaboration du plan de financement, mais pas les travaux, qui restent à la charge du porteur de projet.
Comment aménager son logement ?
Chaque situation étant unique, la liste des aménagements à effectuer dans un domicile l'est aussi. Certains sont faciles et peu coûteux à mettre en place, d'autres nécessitent des travaux plus importants.
En effet, ils dépendent :
- du degré de perte d'autonomie actuelle de la personne et son évolution probable,
- de l'urgence du projet,
- des recommandations de l'équipe médico-sociale qui aura évalué son GIR,
- du mode de vie et des envies de la personne,
- du budget dont elle dispose,
- des aides financières et techniques mobilisables.
Voici toutefois quelques exemples de travaux réalisables :
Limiter les déplacements inutiles
La question des déplacements est centrale dans un projet d'adaptation à la perte d'autonomie.
Nous conseillons de commencer par identifier les habitudes de déplacements dans la maison ou l’appartement. Ensuite, essayer de repenser la circulation dans l'habitation pour les limiter et surtout les sécuriser.
Par exemple : la salle de douche est à l’étage et toutes les autres pièces sont au rez-de-chaussée. Il sera nécessaire de la déplacer ou d'en sécuriser l'accès (en installant un monte-escalier, par exemple).
La technologie peut également contribuer à limiter les déplacements, en automatisant certaines tâches : passer l’aspirateur, fermer les volets…
Améliorer la circulation dans le logement
Pour limiter tout risque de chute ou de choc, la première étape consiste à désencombrer les pièces.
Seul l’équipement nécessaire au confort et aux besoins de la personne doit être conservé. Les éléments sur lesquels la personne risquerait de glisser ou trébucher (tapis, gamelles du chat ou du chien, rallonge électrique…) sont à retirer ou à sécuriser.
L’escalier est souvent un des endroits les plus à risque de la maison. Il peut être sécurisé en installant un bon éclairage et en indiquant les marches avec des couleurs contrastées. Il est aussi possible d’installer une barre de maintien, une rampe ou un monte-escalier.
S’il n’est pas possible de sécuriser l’escalier ou si cela ne suffit pas, l’élévateur de personne (aussi appelé ascenseur de maison) peut être envisagé.
Cet équipement s’adapte facilement aux spécificités de nombreux types de logement : flexibilité d’ouverture sur les côtés, entrée et sortie en angle ou des deux côtés, système de sécurité en cas de panne, main courante…
L’éclairage joue aussi un rôle important pour des déplacements sécurisés. Il devra être uniforme partout dans la maison pour éviter les zones sombres ou éblouissantes. À l’extérieur, il pourra être automatisé.
Pour sécuriser les déplacements de nuit, il est possible d’équiper l’habitation de veilleuses ou d’éclairage au sol.
Sécuriser l’habitation
La salle de bain est la pièce à sécuriser en priorité, car c’est là que se produisent la plupart des accidents.
Voici quelques exemples d’adaptations possibles :
- Transformer sa baignoire en douche à l’italienne ou installer un siège de bain.
- Fixer des barres d’appui ou de maintien près de la douche, de la baignoire et/ou des toilettes.
- Équiper la douche d’un revêtement anti-chute.
- Installer des toilettes surélevées ou un rehausseur de toilettes.
- Poser un mitigeur thermostatique avec cran de blocage pour réduire le risque de brûlure.
Enfin, placées à des endroits stratégiques du logement, des barres d’appui permettent de se reposer en sécurité.


Dormir sereinement
Si votre proche rencontre des difficultés à se coucher ou à se lever de votre lit, les rehausseurs de lits constituent une solution simple et peu coûteuse.
Ils se posent sous chacun des pieds du lit et certains sont réglables en hauteur.
Certains équipements, comme la planche de transfert ou le lit rotatif, peuvent faciliter la vie de la personne, ainsi que celle de ses aidants.
Si la personne est souvent alitée pendant de longues périodes, le dossier de lit (ou relève buste) permet de varier les positions dans celui-ci et de pouvoir manger, écrire ou lire confortablement.
Une échelle de corde pour lit ou une potence de lit peuvent aussi l’aider à se redresser tandis que le soulève-jambe permet de repositionner ses jambes sans effort.


Enfin, le lève-drap est un dispositif qui se glisse sous le drap ou la couette pour rester au chaud sans avoir à subir leur poids.
Faciliter l’utilisation des équipements
De manière générale, les objets les plus utilisés devront être à portée de main, que ce soit dans la cuisine, la salle de bain ou la chambre.
En cas de problème d'audition, il est préférable de favoriser des appareils électroménagers silencieux et de travailler l'isolation phonique du logement. En effet, des appareils trop bruyants créent des bruits parasites, sources de gêne pour les personnes appareillées. L’installation d’une boucle magnétique dans les pièces de vie transmettra les sons de la télé ou de la radio directement à l’appareil auditif, sans perturbation avec les bruits ambiants.
Pour une personne malvoyante, les objets du quotidien devront être choisis avec soin pour proposer un fort contraste de couleurs.
Zoom sur… la maison Lill'Âges
Il n'est pas toujours évident de se projeter dans ce à quoi ressemblera son logement une fois adapté.
C’est pour remédier à cela que la ville de Lille et son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ont créé la Maison Lill’Âges. Située au 108 rue des Meuniers à Lille, elle est ouverte aux séniors et aux personnes handicapées, ainsi qu’à leur entourage et aux aidants.
Sur les 100 m² de cette maison témoin sont mises en scène de nombreuses solutions simples et efficaces pour adapter son logement.
La visite de la Maison Lill’Âges est gratuite, mais se fait uniquement sur réservation au 03 20 49 50 19 ou sur mesdemarches.lille.fr.
Venez aussi participer à des ateliers et des formations sur divers sujets comme la communication avec un proche fragilisé, l’accompagnement à la fin de vie ou encore le jardinage adapté.
Le conseil d'AMELIO : anticiper
Anticiper des travaux d’adaptation est la meilleure stratégie possible. Ainsi, la plupart des risques, difficultés et problèmes liés à la perte d’autonomie peuvent être évités avant même qu’ils surviennent.
Anticiper permet aussi à celles et ceux qui le souhaitent de profiter des travaux d'adaptation pour effectuer également des travaux de rénovation énergétique à leur domicile.
Exemples de projets d’adaptation accompagnés par AMELIO et son partenaire SOLIHA
SOLIHA est un partenaire de proximité d'AMELIO.
À ce titre, l’association informe et accompagne les habitants de la Métropole Européenne de Lille dans l’amélioration de leur logement (hors logement social).
Attention
Les montants des aides mentionnés ci-après sont donnés à titre indicatif.
Ils peuvent différer des montants accordés aujourd’hui pour des travaux similaires et certaines aides peuvent avoir disparu.
Adaptation d’une salle de bain à Wervicq Sud
Suite à une sollicitation de la mairie alertée par une aidante, SOLIHA a accompagné un couple de retraités pour adapter sa salle de bain. Madame étant malade, il lui était arrivé de chuter dans la baignoire.
Le diagnostic a montré une nécessité de repenser intégralement la salle de bain : retrait de la baignoire, pose d’un sol antidérapant, de WC rehaussés et d’une douche extraplate et adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR), changement d’un lavabo.
Le montant total des travaux s’élevait à 9 120 € HT (10 032 € TTC).Les revenus du ménage étant considérés comme très modestes, MaPrimeAdapt’ a couvert 70 % des travaux (soit 6 384 €) et la MEL 10 % (soit 912 €).
Le reste à charge pour le couple a donc été de 1 824 € HT.


Installation d’un monte-escalier à Wambrechies
Un couple d'octogénaires souhaitait pouvoir accéder à l’étage de sa maison en toute sécurité.
L’installation d’un monte-escalier a coûté 8 341€ HT (8 800 € TTC) et a été financée à hauteur de 70 % par MaPrimeAdapt’ et 10 % par la MEL, pour un reste à charge de 1 668 € HT pour le couple.


Le monte-escalier s’adapte parfaitement à la cage d’escalier, sans nécessiter de l’agrandir.
Adapter son logement quand on est locataire
Il est tout à fait possible pour un.e locataire d'adapter son logement à la perte d’autonomie.
La liste des travaux est toutefois restreinte et la personne doit obtenir l'autorisation de son propriétaire bailleur. Les travaux sont à la charge du locataire. En revanche, une fois l’accord donné, le propriétaire ne pourra pas demander de les retirer en cas de départ.
Pour aller plus loin
Vous êtes locataire ? Découvrez nos conseils pour faire valoir votre droit à l'adaptation de votre habitat.
Les aides mobilisables
L’aide principale est MaPrimeAdapt’ qui permet de financer de 50 à 70 % des travaux, en fonction des ressources de la personne.
Si la personne habite en copropriété, MaPrimeAdapt' peut contribuer à financer des travaux d'adaptation dans les parties communes : installation de mains courantes ou d’une porte d’entrée motorisée, création d’une rampe d'accès…
À noter que MaPrimeAdapt’ ne finance que ce qui est immobile. Ainsi, les meubles et les divers appareillages ne sont pas finançables. D'autres aides peuvent être mobilisées pour financer le mobilier.
La MEL octroie une aide financière complémentaire de 5 à 10 %, sans nécessité de monter un autre dossier.
Selon sa situation, la personne peut aussi bénéficier d’autres aides cumulables :
- l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie (GIR 1 à 4) ;
- une aide ménagère ou une aide de sa caisse de retraite pour les GIR 5 et 6.
Certains acteurs privés (mutuelles, caisses de retraites complémentaires…) peuvent également aider dans le financement de ce type de projet.
En cas de difficultés pour financer le début des travaux, les caisses d’avance peuvent être sollicitées.

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Les professionnels à votre service
Appui administratif, technique, social ou financier, les structures ci-dessous sont à votre disposition :
- AMELIO propose un conseil technique et financier neutre, indépendant et gratuit. Nous travaillons avec l'ensemble des acteurs de l'adaptation pour accompagner ce type de projet.
- Les CCAS sont en charge de l'action sociale pour leurs mairies de rattachement. Ils ont notamment pour rôle d'attribuer certaines aides financières et informent les habitants sur leurs droits : Trouvez le CCAS le plus proche de chez vous.
- La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est à contacter pour les personnes de moins de 60 ans.
- La caisse de retraite est un interlocuteur de référence en cas de perte d'autonomie légère, et apporte du conseil sur les aides au financement.
L'ADIL du Nord et du Pas-de-Calais est une association agréée par le ministère chargé du Logement. Elle informe gratuitement sur la réglementation, la fiscalité et le financement des projets d’adaptation.
Pour aller plus loin
Découvrez l'ensemble des acteurs de l'adaptation.

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