Une copropriété
La rénovation énergétique en copropriété
Sommaire
5 questions fréquentes sur la rénovation énergétique en copropriété
- La rénovation énergétique est-elle obligatoire en copropriété ?
- Quels sont les travaux envisageables ?
- La réalisation d'un DPE collectif est-elle obligatoire ?
- Qu'est-ce que le diagnostic technique global (DTG) ? Est-ce un document obligatoire ?
- Qu'est-ce que le projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) ? Quel est son lien avec la rénovation énergétique ?

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Pour une copropriété, initier des travaux de rénovation énergétique est un projet long et complexe, qui peut décourager les bonnes volontés.
Toutefois, pour celles qui vont au bout de leur projet, les résultats peuvent être spectaculaires : l'attractivité de l'immeuble est renforcée, les charges des copropriétaires diminuent et le confort de vie s’améliore.
Dans ce guide – corédigé avec Frédéric VAN DER HAUWAERT, référent copropriétés chez AMELIO –, nous abordons tous les aspects de la rénovation énergétique en copropriété :
Conseils d’expert, réponses à vos questions : notre objectif est de vous aider à y voir plus clair et à lever les obstacles à la rénovation énergétique de votre copropriété.
Ci-dessous, retrouvez nos réponses à cinq questions que l’on nous pose fréquemment.
5 questions fréquentes sur la rénovation énergétique en copropriété
La rénovation énergétique est-elle obligatoire en copropriété ?
Au moment de la rédaction de ce guide (août 2025), aucune loi n'oblige une copropriété à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Toutefois, il existe d’autres réglementations qui sont des occasions de questionner et d’améliorer la performance énergétique de votre copro :
- L'éradication progressive des passoires thermiques : en empêchant les propriétaires bailleurs de louer un logement classé F ou G, cela les incite à rénover leur appartement.
- L'interdiction d'installer des nouvelles chaudières au fioul ou au charbon oblige les copropriétés à envisager des solutions de chauffage alternatives.
- L'obligation de réaliser un DPE ou un audit énergétique (voir plus bas).
Bon à savoir
Bien que la rénovation énergétique ne soit pas obligatoire, voici quatre bonnes raisons de se lancer :
- Une nette amélioration du confort dans les logements, en hiver comme en été.
- Des économies d'énergie visibles dès la fin du chantier.
- Une augmentation de la valeur verte des logements. Il s'agit de l'augmentation de la valeur financière d'une habitation en raison de ses bonnes performances énergétiques.
- Vous contribuez à la lutte contre le dérèglement climatique et à celle contre la précarité énergétique.
Quels sont les travaux envisageables ?
Les travaux suivants sont qualifiés de travaux d'économies d'énergie. Ils sont donc éligibles aux aides à la rénovation énergétique.
Travaux effectués dans les parties communes :
- Isolation thermique des toitures, des murs donnant sur l'extérieur (ou sur des locaux non chauffés) et des parois vitrées donnant sur l'extérieur.
- Remplacement des éclairages des parties communes par des alternatives moins énergivores.
- Installation, maintenance ou remplacement de systèmes de chauffage, de refroidissement ou d'eau chaude sanitaire.
- Isolation des réseaux collectifs de chauffage, de refroidissement ou d'eau chaude sanitaire.
- Régulation ou remplacement des émetteurs de chaleur ou de froid (radiateurs basse température, robinets thermostatiques…).
- Amélioration ou installation d'équipements collectifs de ventilation.
- Installation d'équipements de chauffage, de refroidissement ou de production d'eau chaude sanitaire utilisant une source d'énergie renouvelable.
Le coût des travaux est réparti entre chaque copropriétaire, en fonction de la grille de répartition définie dans le règlement de copropriété.
Travaux effectués dans les parties privatives avec un intérêt collectif :
- Isolation thermique des parois vitrées donnant sur l'extérieur, avec installation de systèmes d'occultation extérieurs (stores, volets…).
- Pose ou remplacement d'appareils de régulation ou d'équilibrage sur les émetteurs de chaleur ou de froid (robinets thermostatiques…).
- Équilibrage des appareils émetteurs de chaleur ou de froid (pour que chaque appareil reçoive la même pression de liquide).
- Mise en place d'équipements de comptage de la consommation énergétique.
Ici, le coût des travaux est réparti différemment entre les copropriétaires : chaque copropriétaire supporte le coût réel des travaux dans son logement.
Exemple : la copropriété décide d'installer des volets dans tous les logements pour améliorer le confort d'été. Le montant dû par chaque copropriétaire dépendra alors du nombre de fenêtres concernées dans son logement.
Pour aller plus loin
Les notions de parties communes ou privatives et de répartition des charges ne sont pas claires pour vous ?
Reportez-vous à notre définition d'une copropriété et de son fonctionnement pour mieux les comprendre.
Bon à savoir
Les travaux listés ci-dessus sont ceux réalisés à l'échelle de la copropriété.
Si un copropriétaire a déjà réalisé certains travaux dans son logement, il peut être exonéré des charges liées aux travaux dans les parties privatives avec un intérêt collectif.
Pour cela, il doit respecter ces deux conditions :
- Prouver que les travaux ont été réalisés il y a moins de 10 ans.
- Les travaux déjà réalisés doivent être les mêmes que ceux envisagés par la copropriété.
Cette liste ne tient pas compte des travaux que chaque propriétaire peut réaliser de façon autonome dans ses parties privatives : installation d'une borne de recharge, remplacement des menuiseries…
La réalisation d'un DPE collectif est-elle obligatoire ?
Dans une copropriété, on distingue deux types de DPE (diagnostic de performance énergétique) :
- Le DPE individuel est réalisé à l'échelle d'un logement, à l’occasion de sa vente ou de sa mise en location. Sa réalisation est prise en charge par le propriétaire de l'appartement.
- Le DPE collectif indique la performance énergétique de l’ensemble d’un bâtiment et non d'un seul logement. Il prend aussi en compte les parties privatives et les parties communes.
Le DPE collectif est obligatoire pour les copropriétés :
- de plus de 200 lots depuis le 1er janvier 2024 ;
- entre 50 et 200 lots depuis le 1er janvier 2025.
À partir du 1er janvier 2026, il sera obligatoire pour les copropriétés de moins de 50 lots.
Le DPE collectif doit être renouvelé ou mis à jour tous les 10 ans. Ce renouvellement décennal n’est pas nécessaire si le DPE collectif a été réalisé après le 1ᵉʳ juillet 2021 et que le bâtiment est classé A, B ou C.
La réalisation d'un DPE collectif doit être votée en assemblée générale des copropriétaires. Généralement, plusieurs devis sont présentés. Le vote se fait à la majorité simple, c'est-à-dire à la majorité des voix exprimées par les copropriétaires présents et représentés.
Les conclusions du diagnostic sont également communiquées à l'assemblée générale.
Zoom sur les étiquettes énergétiques des immeubles de la Métropole européenne de Lille (MEL)
Vous avez réalisé un DPE collectif et vous aimeriez voir comment se situe votre copropriété par rapport aux autres copropriétés de la MEL ?
Ce diagramme montre la répartition des étiquettes des immeubles de la MEL qui ont déjà réalisé un DPE :
Source : Observatoire des DPE de l'ADEME, août 2025
Bon à savoir
Bien que le DPE soit obligatoire, la loi ne prévoit aucune sanction si le sujet a déjà été mis à l'ordre du jour d’une assemblée générale.
Toutefois, si un copropriétaire subit un préjudice à cause de l'absence de DPE collectif, il peut se retourner contre le syndicat des copropriétaires. Cela peut arriver s'il se retrouve dans l'impossibilité de louer son bien en raison d'un mode de chauffage collectif énergivore.
De plus, les banques tiennent de plus en plus compte de l'étiquette du DPE collectif dans leurs critères pour accorder ou non un prêt immobilier à un copropriétaire.
Ne pas vouloir faire de DPE collectif pénalise donc les copropriétaires actuels ou futurs et nuit à l'attractivité de la copropriété.
C’est pourquoi nous vous recommandons vivement de le faire.
Qu'est-ce que le diagnostic technique global (DTG) ? Est-ce un document obligatoire ?
Le diagnostic technique global est un rapport qui va plus loin qu’un DPE collectif. Celle-ci propose une étude architecturale, thermique et financière de la copropriété. Il a pour vocation d’informer la copropriété de l’état général de l’immeuble.
Le DTG établit également des scénarios de travaux hiérarchisés et chiffrés et indique les aides financières mobilisables. C'est un outil précieux pour accompagner une copropriété dans son projet de rénovation énergétique.
Un DPE collectif est donc systématiquement inclus dans un diagnostic technique global.
Le DTG est obligatoire dans deux cas :
- Si l'immeuble a fait l’objet d’une procédure d’insalubrité sur demande du syndic.
- S'il s'agit d'un passage en copropriété d'un immeuble de plus de 10 ans jusque-là en monopropriété (par exemple, une maison divisée en plusieurs logements).
Dans les autres cas, il peut être réalisé à la demande de la copropriété qui souhaite faire un bilan technique exhaustif de son bâti.
Les travaux recommandés doivent être inscrits à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale. Les copropriétaires auront alors à se prononcer sur un éventuel Plan Pluriannuel de Travaux (voir ci-après).
Qu'est-ce que le projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) ? Quel est son lien avec la rénovation énergétique ?
Le projet de plan pluriannuel de travaux est un document qui planifie les travaux à entreprendre dans les parties communes d’une copropriété.
Il est réalisé par un professionnel compétent : bureau d'étude, architecte ou thermicien. Sa validité est de 10 ans.
Il contient une liste détaillée, chiffrée et priorisée de travaux que la copropriété doit réaliser pour :
- sécuriser l'immeuble et ses alentours (parking, garage, espaces verts…),
- maintenir le caractère patrimonial de la résidence,
- améliorer les performances énergétiques du bâtiment.
Le PPPT doit inclure les rapports de DPE ou de DTG.
La réalisation d'un projet de Plan pluriannuel de travaux est obligatoire pour toutes les copropriétés de plus de 15 ans :
- depuis le 1er janvier 2023, pour les copropriétés de plus de 200 lots,
- depuis le 1er janvier 2024, pour les copropriétés qui comptent 51 à 200 lots,
- depuis le 1er janvier 2025, pour les copropriétés de moins de 51 lots.
À noter que la copropriété n'a aucune obligation de réaliser les travaux proposés dans le PPPT.
Le projet de plan pluriannuel de travaux devient un plan pluriannuel de travaux (PPT) une fois adopté par les copropriétaires en assemblée générale.
Le plan pluriannuel de travaux est une déclinaison opérationnelle du PPPT. Il liste l'ensemble des travaux que s'est fixé la copropriété pour les 10 prochaines années. Le PPT a une valeur contraignante pour la copro, qui est tenue de réaliser les travaux votés.
Ces travaux sont en partie financés par le fonds travaux.

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